L’an dernier, la Fondation Alfred Gérard, présidée par Francis Walbaum, décidait de créer un prix « à la mémoire d’un Champenois qui avait contribué à élever le niveau des connaissances du monde agricole ».
Destiné à récompenser deux journalistes ayant écrit des articles de vulgarisation, le prix Alfred-Gérard a été décerné pour la seconde fois et les noms des lauréats ont été proclamés à la Foire de Châlons le 29 août dernier, avant d’être à nouveau mis à l’honneur lors d’une cérémonie au musée Saint-Remi de Reims, dans la magnifique salle capitulaire où Guy Marival a remis un chèque de 500 € à Alain Julien, pour un article paru dans la Champagne viticole : « Quels cépages pour le champagne de demain ».
Le second prix, d’une valeur de 200 €, est allé à Alain Randon, qui a écrit dans l’Oise agricole à propos des « Grands troupeaux laitiers », suite en particulier à une observation des pratiques en Grande-Bretagne.
Alfred Gérard, ce « Champenois de Yokohama »
Auparavant, Francis Walbaum a rappelé la vie et les mérites d’Alfred Gérard (1837-1915) et la création de la fondation qui découle de sa volonté testamentaire.
Cette cérémonie a également donné lieu à une intervention de Georges Magnier, directeur des musées. Il a indiqué que la collection de près de 2 500 objets légués à la Ville par Alfred Gérard était conservée au musée Saint-Remi : son intérêt est tel qu’un programme est à l’étude pour la création d’un espace susceptible de mettre en valeur des pièces rassemblées lors de quatre séries de dons de 1891 à 1905.
La collection comporte des objets contemporains ou du XVII et XVIII siècles, ramenés du Japon, des armes et armures, des porcelaines, des boîtes en bois laqué, des masques théâtraux, des objets du culte ou de la vie quotidienne, des œuvres graphiques, des instruments de musique et un palanquin de 4,50 m de large !
Lors de cette cérémonie, Georges Mangeart, vice-président de la Fondation Alfred Gérard, a remis les insignes du mérite agricole à Patrick Demouy. On ne présente plus le récipiendaire, dont les connaissances de l’histoire médiévale sont universellement reconnues, mais cette médaille a pour mérite de montrer combien il s’est aussi attaché à valoriser la terre de Champagne : « par ses écrits, il a magnifié le travail des hommes dans la vigne et sa production élaborée en vin de champagne ».
Source : Journal L’Union – Reims – du 25 octobre 2016